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Saint Nicolas

Si Saint Taurin reste le Saint patron de La Ferté-Imbault, d’autres personnages pieux furent honorés au village.

Et parmi eux, Saint Nicolas, qu’on fête un peu partout en Europe le 6 décembre, et particulièrement dans l’est de la France.

Ici aussi, une église fut dédiée à son culte. Pillée, puis dévastée lors des invasions anglaises du XVe siècle, sa démolition pour cause de vétusté fut actée en 1748, ses biens (terrains, cimetière…) vendus ou dispersés.

Le souvenir de cette église perdure malgré tout grâce à une rue qui porte son nom aujourd’hui : rue ou ruelle Saint-Nicolas.

Certains la connaissent encore sous le vocable bien peu déférent de « rue merdeuse » … mais qui n’apparait pas dans la toponymie officielle de notre commune !

La légende

 Au retour de ses pérégrinations, Saint Nicolas s’arrête au logis du boucher, qui a assassiné, mis en tonneau et au saloir 3 petits enfants. Bientôt ressuscités par le bon Nicolas.

Accompagné du méchant Père Fouettard, il reste malgré un Père Noël un peu envahissant, un personnage bienveillant pour les enfants sages qui recevront, ce jour, multiples récompenses et friandises !

Onomastique et Toussaint

La Toussaint est une fête catholique, autrefois célébrée après la Pentecôte, fixée au 1er novembre à partir de l’an 835. Également jour de la fête païenne de Samhain* pour les Celtes, qui honorent le passage à la saison d’hiver et le jour de l’an. Devenue All Hallow’s Eve (veille de tous les saints) puis Halloween, fête culturelle et folklorique anglo-saxonne.

Ni monstres, ni bonbons ni citrouilles pour ce jour qui fête au IVème siècle tous les martyrs puis tous les saints chrétiens connus ou inconnus.

Tous les prénoms de tous les saints ?

Parallèlement à une christianisation de plus en plus importante, il devient d’usage de choisir le prénom de ceux-ci pour les nouveaux-nés. Si on observe encore beaucoup de noms à consonance germanique tels que Childeric, Sigoald ou Arnegonde, le XIème siècle voit l’émergence de noms plus latins, Aurélie, Bénédicte, Martin, mais aussi issus de la littérature de l’époque : Lancelot, Gauvain…

La Révolution de 1789 change la donne : exit les saints et les fêtes religieuses ! On nomme sa progéniture avec les prénoms usuels ou selon les jours et les mois du calendrier républicain : on peut s’appeler alors Salsifis ou Perce-neige, Nivôse ou Floréal…

La loi du 11 germinal an XI (1er avril 1803) oblige ensuite les parents à choisir le prénom dans divers calendriers français ou de personnes  issues de l’histoire ancienne.

Longtemps la législation autorisa uniquement les prénoms du calendrier chrétien, de la mythologie :  Brutus, Achille ou encore Hector ;  et divers prénoms régionaux pas toujours acceptés selon les départements.

la loi du 9 janvier 1993 bouscule tout cela. On appelle ses enfants comme on veut, sous l’œil toutefois vigilant de l’officier d’État civil si « le choix du prénom est contraire à l’intérêt de l’enfant ». On peut s’appeler Brandon (série télévisée) mais pas Nutella ou Clafoutis (refusés en 2021)…

Il serait, par contre, tout à fait possible pour les futurs parents de prénommer leurs enfants Taurin, Genoulf, Montaine, Viâtre, bien connus dans nos contrées …ou Silvain et Silvine qu’on rencontre souvent dans les registres paroissiaux solognots…


* Samhain ou Samain : jour où le dieu de la mort informe les trépassés de l’année de leur nouvelle « réincarnation »

Onomastique : science des noms propres