Le b.a.-ba du B.A

À l’heure des grandes vacances d’été et des migrations de voyageurs à travers la France … Faisons un petit retour en arrière de 120 ans exactement, pour évoquer – déjà ! – les problèmes du chemin de fer…
Ici, ceux de la toute nouvelle ligne du Blanc à Argent/Sauldre, (B.A pour nos contemporains) alors inaugurée depuis peu (D’ailleurs nous parlons de la ligne du BA et de la gare ici).

Cet article de la Dépêche du Berry , écrit en décembre 1902, n’est pas très élogieux :

«  … le tout est d’apprendre l’horaire par cœur … De plus l’horaire en question est établi de telle façon qu’aux bifurcations on rate toutes les correspondances qu’on veut et l’on attend des heures entières … »

« … trains aussi rares que les beaux jours … »

« … l’infortuné voyageur n’a guère que la ressource d’attendre en des gares lointaines des trains problématiques qui ne correspondent pas … »

Ainsi vont les petits trains de Sologne et leurs lignes, que notre journaliste n’hésite pas à comparer à d’autres bien plus lointaines :

« … moins bien partagées que les lignes algériennes … moins bien que les chemins de fer de la Corse, moins bien même que la ligne du Sénégal ou que celle de l’île de La Réunion … »

Il faut croire que les débuts du B.A ne se sont donc pas faits sous les meilleures auspices puisque le 3 janvier 1902, le train déraillait déjà entre Salbris et la Ferté-Imbault, la machine couchée sur le ballast. Pas de blessés, mais sûrement quelques frayeurs pour les voyageurs !

On ne fera pas ici de mauvais procès au B.A qui, s’il ne vous emmène plus au Blanc au départ de la Ferté, vous permettra néanmoins de faire un joli parcours en Sologne…


Sources : La Croix http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb/3436311418

La Dépêche du Berry : https://www.retronews.fr/journal/la-depeche-du-berry/11-decembre-1902/693/2189749/2

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