Jour de fête – Les foires à La Ferté

Le titre de cet article rappellera peut-être à certains ou aux cinéphiles avertis le très burlesque film de Jacques Tati, tourné à Ste Sévère-sur-Indre dans le Berry voisin…

Jours de fête au village bien sûr !

Selon les saisons et les circonstances, que ce soient foires, assemblées ou autres louées, ces fêtes campagnardes ont toujours été un facteur de cohésion sociale. Qu’on vienne se détendre un peu en participant à des jeux bon enfant, vendre ses poulets ou ses cochons ou encore s’engager pour des travaux agricoles ou forestiers *, ces jours marquent le pas dans un quotidien parfois bien morne et surtout très occupé !

Des foires historiques

Les premières foires mentionnées dans la chronique de La Ferté-Imbault remontaient au XIIe siècle à l’époque où la seigneurie était encore toute jeune. La tenue des grands marchés était alors un privilège commercial important qui montrait l’importance d’un bourg dans une région.

On sait qu’en 1448, il y avait une foire de l’Ascension (autour de mai) au village.

Avant la Révolution, LFI comptait 3 foires :  le second jeudi de Carême (en mars-avril) avec la « Foire des Besaces », le 22 juillet et enfin le 6 décembre, fête de St Nicolas (liée possiblement à l’église St Nicolas autrefois érigée près de la ruelle qui porte aujourd’hui encore son nom).

En 1807, il est déjà fait également mention d’une fête patronale dont la tenue sera autorisée, à perpétuité ! par un arrêté préfectoral en septembre 1853, le dimanche, 11 août, ou dimanche suivant cette date, jour de célébration de St Taurin, saint patron de la commune.

C’est là aussi l’occasion pour notre curé de faire rentrer au bercail les brebis égarées, et dans une fin 19ème marquée par des incertitudes politico/religieuses de montrer un peu son autorité et de souligner la particularité du village en honorant un saint qui n’est pas celui du voisin (St Genoulph à Selles-Saint-Denis), dont on voudrait se séparer …

Carte scolaire, éditions Rossignol

Les fêtes se font plus rares aujourd’hui, le modernisme, une offre culturelle accrue et la pandémie actuelle sont passés par là. En attendant celle, renouvelée, du mois de mai et déplacée cette année en septembre, bonnes fêtes d’été à tous !

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