Ponts et protection du patrimoine

Entre 1858 et 1860, la section de La Ferté-Imbault se lança dans la construction de ponts pour remplacer les passerelles existantes qui la reliaient à l’île Saint-Taurin.

Plus modernes et plus résistants, ces nouveaux édifices devaient permettre le passage même en cas de crue de la Sauldre. Le projet de construction fut notamment mené par l’abbé Bommer et plusieurs notables du bourg et pratiquement tous les Fertois participèrent d’une manière ou d’une autre au financement ou à la réalisation des travaux.

Le projet relevant d’une initiative collective mais privée (La Ferté-Imbault n’étant pas encore constituée en commune), toutes les économies étaient bonnes à faire. C’est pourquoi, les matériaux d’un ancien fortin de défense (datant probablement de temps très reculés) ont servi pour  les levées de ces nouveaux ponts comme vous pouvez le lire dans cet extrait du registre du Conseil de Fabrique de Saint-Taurin :

fortins

 

 

 

 

À l’époque, la notion de conservation du patrimoine n’était pas encore aussi développée qu’aujourd’hui et l’aspect économique primait souvent. Les ponts ne sont pas l’unique exemple d’une réutilisation de matériaux issus de bâtiments historiques : lorsqu’on la détruisit, l’ancienne collégiale fut vendue en pièces aux plus offrants. Cette fois-ci, il ne s’agissait pas de terres et de gravats mais bien de pierres et de charpentes !

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