Dans un précédent article, nous vous parlions de nos projets autour de la sauvegarde du cimetière communal. En consultant les pages du registre de fabrique de La Ferté-Imbault, nous somme tombés sur un descriptif du lieu tel qu’il était voulu à ses tous débuts, dans les années 1840.
Ce document de la main de l’Abbé Bommer est très intéressant puisqu’il offre de nombreux détails qui viennent s’ajouter aux éléments déjà connus sur le cimetière. On y apprend notamment la destination première de certains emplacements mais aussi de nombreuses informations sur les personnes qui ont contribué à son élaboration.
Ce texte vient étayer notre point de vue sur le caractère patrimonial du lieu : plus qu’un simple ensemble de parcelles, le cimetière de La Ferté-Imbault est un véritable témoin de l’implication et du travail de nombreux Fertois. À travers lui, c’est une partie de l’Histoire du village qu’on peut redécouvrir.
Un camp US, une ginguette des années 40, de nombreux véhicules d’époque… Les 9 et 10 juillet, Salbris retourne à l’époque américaine. 72 ans après la Libération.
Pour commémorer le 72 anniversaire de l’arrivée des troupes américaines à Salbris, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’association Overlord 41 organisera une grande manifestation avec un programme fort intéressant.
Baptisée du même nom que l’association – Overlord était le nom de code du débarquement de Normandie – cette manifestation commémorera l’arrivée des Américains avec notamment plusieurs défilés, pour le coté plus solennel et démonstratif, mais aussi avec une ginguette pour le côté plus festif. Outre ces activités, une reconstitution d’un camp militaire américain – avec pas moins de 200 personnes – sera installée pendant le week-end. Les visiteurs pourront également y admirer les nombreux véhicules d’époque dont des Jeeps, des motos et même des chars d’assaut.
Dans le même temps, une exposition sur la guerre de 1939-1945 dans le canton de Salbris sera proposée. Elle présentera de nombreux documents, des maquettes, des armes, etc.
Entrée et spectacles gratuits, navette entre le camp et le lieu de l’exposition, buvettes… Retrouvez le programme complet et des informations complémentaires sur le facebook d’Overlord 41.
Entre 1858 et 1860, la section de La Ferté-Imbault se lança dans la construction de ponts pour remplacer les passerelles existantes qui la reliaient à l’île Saint-Taurin.
Plus modernes et plus résistants, ces nouveaux édifices devaient permettre le passage même en cas de crue de la Sauldre. Le projet de construction fut notamment mené par l’abbé Bommer et plusieurs notables du bourg et pratiquement tous les Fertois participèrent d’une manière ou d’une autre au financement ou à la réalisation des travaux.
Le projet relevant d’une initiative collective mais privée (La Ferté-Imbault n’étant pas encore constituée en commune), toutes les économies étaient bonnes à faire. C’est pourquoi, les matériaux d’un ancien fortin de défense (datant probablement de temps très reculés) ont servi pour les levées de ces nouveaux ponts comme vous pouvez le lire dans cet extrait du registre du Conseil de Fabrique de Saint-Taurin :
À l’époque, la notion de conservation du patrimoine n’était pas encore aussi développée qu’aujourd’hui et l’aspect économique primait souvent. Les ponts ne sont pas l’unique exemple d’une réutilisation de matériaux issus de bâtiments historiques : lorsqu’on la détruisit, l’ancienne collégiale fut vendue en pièces aux plus offrants. Cette fois-ci, il ne s’agissait pas de terres et de gravats mais bien de pierres et de charpentes !
Depuis début mai, la salle de lecture des Archives départementales offre à ses usagers la possibilité de consulter, en libre-accès, une dizaine de publications émanant des principales sociétés savantes du département.
C’est ainsi que la Sologne, le Perche, le Vendômois mais aussi bien sûr le Blaisois se dévoilent et se laissent picorer au gré des dernières recherches récemment publiées en histoire locale.
Tous les anciens numéros de ces publications sont également consultables en salle de lecture, sur demande.
Alors que vous soyez un fidèle usager des Archives départementales ou juste de passage, que ce soit pour le plaisir de la découverte ou bien pour patienter avant l’arrivée en salle de votre prochain document, laissez-vous tenter !
La crue de ces derniers jours est terminée et il est déjà temps de revenir sur cet événement qui s’inscrit dans la mémoire collective.
La Sauldre, une histoire mouvementée
Les inondations dues à la Sauldre ne sont pas un élément nouveau dans l’histoire de La Ferté-Imbault. Si elles sont probablement mentionnées dans les plus vieux documents relatifs au village, elles sont clairement décrites dans les papiers du XIXème siècle, notamment dans les correspondances de l’abbé Bommer ou dans les délibérations de la Mairie.
Ce sont d’ailleurs ces crues (dont on notait à l’époque une certaine régularité) qui poussèrent les habitants à moderniser les ponts de l’île Saint-Taurin, à délocaliser l’ancienne église et à aménager le cours de la rivière afin de mieux la canaliser.
En l’absence de photographies et d’informations précises sur les hauteurs d’eau, deux crues majeures (plus récentes) de la Sauldre sont devenues la référence : celle de 1910 et celle de 2001 (la première étant plus importante que la seconde).
Vue de l’île Saint-Taurin depuis le château (1910)
La crue de mai/juin 2016
Cette semaine, le niveau de la crue de 2001 a été largement dépassé pour égaler (dépasser ?) celui de 1910.
La Sauldre est largement sortie de son lit et a couvert une zone immense, d’abord sur la route de Theillay mais ensuite et surtout au nord du village (île Saint-Taurin, route de l’Écluse et rue de Saint-Viâtre).
L’inondation a été tellement importante qu’elle a même menacé le centre du bourg (rue du Gué, rue Bat-le-tan) et les lotissements des Pellois et du Marais. Comme l’a dit un habitant : « Rejoindre la rue du marais jusqu’au cimetière en prenant toujours tout droit, c’est bien la première fois !« .
Estimation des limites de la crue de 2016 au nord de La Ferté-Imbault
Dans les rues inondées, l’eau a dépassé un mètre de hauteur.Elle est ainsi rentrée dans de nombreuses habitations avec des niveaux allant jusqu’à 80/90centimètres détruisant mobilier et électroménager et dégradant murs et installations électriques. Un premier bilan réalisé samedi faisait état de 70 habitations sinistrées.
Un patrimoine historique perdu
En plus de ces destructions qui touchent directement la vie des Fertois, le patrimoine de notre village n’a pas été épargné par la colère de la Sauldre.
Le château, entièrement encerclé, a vu ses douves en partie endommagées par le courant. C’est ce même courant qui a failli emporter la grande porte de l’enceinte rue des Ponts et qui a fragilisé les murs datant du Maréchal d’Estampes. Les quelques personnes qui sont passées à côté ont vu de l’eau qui s’échappait à travers la muraille.
L’eau sortant par les jointures du mur d’enceinte du château
La chapelle Saint-Taurin a également été impactée : le lutrin, les fonts baptismaux et le confessionnal ont baigné dans l’eau pendant deux jours et, en plus de la perte de la décoloration, on ne sait pas comment réagira le bois plus tard. Plus inquiétant : l’eau a accentué la chute de certains enduits et a surtout endommagé l’autel du XVIIème siècle. Les peintures qui le recouvrent ont été effacées sur environ 20 centimètres.
Dans la chapelle Saint-Taurin, les peintures de l’autel sont effacées.
Enfin, la Sauldre a emporté avec elle un énorme morceau d’Histoire en détruisant partiellement les Vannes. L’élément le plus à droite (lorsqu’on regarde depuis le pont) de cet ensemble issu des anciens moulins a cédé sous la pression de la rivière. Ce patrimoine était en sursis depuis des années, il n’a pas résisté à cette dernière crue.
Les Vannes sous la pression de la Sauldre
Solidarité et devoir de mémoire
En ces tristes moments pour notre village et ses habitants, l’association Les Lanturelus souhaite adresser tout son soutien aux sinistrés.Nous appelons également à la solidarité que ce soit pour le nettoyage ou pour l’aide aux victimes de cette catastrophe naturelle.
Dans le même temps, consciente du caractère historique de l’événement et afin de réaliser le devoir de mémoire, l’association Les Lanturelus lance une grande collecte sur les inondations de 2016.
Aussi dure soit cette Histoire, il faut la conserver pour qu’elle puisse servir aux générations futures. C’est pourquoi nous avons commencé à rassembler de nombreuses photographies (à consulter dans la galerie Facebook ci-dessous) et que nous vous invitons à nous faire parvenir tous vos documents ou témoignages relatant cette crue (au moins) centennale de la Sauldre.
La Région Centre ne manque pas de lieux de patrimoine et le Loir-et-Cher est particulièrement bien loti. Entre grands domaines et bâtiments plus intimes, il est parfois dur de faire un choix quand il s’agit de faire une sortie.
Aujourd’hui Les Lanturelus vous proposent donc la visite du château de Fougères-sur-Bièvre.
Oscillant entre médiéval et Renaissance, le bâtiment actuel est construit au XVème siècle sur les restes d’un édifice du XIème siècle. Propriété de Pierre de Refuge, trésorier de Louis XI, le bâtiment passé par plusieurs familles nobles est devenu un temps, au cours du XIXème siècle une filature. Il est classé au titre des monuments historiques en 1912 et racheté par l’État en 1932.
La visite du château est extrêmement agréable. S’il n’est pas meublé (à l’exception de quelques pièces), les informations proposées sont très intéressantes et constituent un véritable plus. Son architecture est particulièrement remarquable et ses nombreuses pièces ne l’empêche pas de rester à taille humaine.
Pour finir, son petit parc est vraiment charmant et rend cette sortie complète pour un prix assez modeste : 5,5€ en tarif plein (gratuit pour les – 26 ans) pour une visite d’ une heure et demie facilement.
Toutes les informations sur ce bâtiment sur le site officiel.
En parcourant les allées de notre cimetière, vous avez probablement dû remarquer les petites pancartes annonçant la reprise de nombreuses concessions anciennes. La Ferté-Imbault manque de places et il n’y a pas beaucoup de solutions pour en trouver…
Dans leur mission de préservation du patrimoine, l’association Les Lanturelus s’est intéressée à la reprise de ces tombes et aux moyens d’en conserver les éléments les plus remarquables. Car on l’oublie souvent, un cimetière n’est pas seulement un lieu de sépulture, c’est également un lieu de mémoire et un témoin de l’histoire passée.
Outre l’installation par elle-même qui témoigne des constructions dans les années 1840, on trouve au cimetière de La Ferté-Imbault de nombreux personnages ayant marqué les débuts de la commune (élus, commerçants, familles anciennes, etc.). Autre critère auquel on ne pense pas souvent : l’architecture. En effet, les monuments funéraires sont différents et reflètent les modes et les époques ou la richesse des personnes enterrées. C’est un véritable patrimoine historique et matériel qui se trouve ainsi dans l’enceinte de briques rouges sur la route de l’étang.
Grâce à ses bénévoles qui sont allés sur place et ont fouillé dans les Archives, l’association a donc commencé une cartographie complète du cimetière de La Ferté-Imbault. À ce premier travail, a été rajouté une mission de photographie de l’ensemble des tombes. Les Lanturelus espèrent ainsi pouvoir sauvegardé l’état du cimetière au moins de manière photographique et documentaire : toutes les personnes qui ont été enterrées (ou déposées au columbarium) resteront dans la mémoire, même s’il ne s’agit « que » de la mémoire de l’association. Même logique et même résultat pour les monuments funéraires.
Pour compléter cette démarche, Les Lanturelus sont entrés en contact avec la municipalité pour discuter avec elle d’une convention de sauvegarde pour certaines tombes. Les Lanturelus s’engageraient donc à entretenir plusieurs monuments que la Mairie retirerait de la liste des sépultures à relever. Se pose néanmoins la question du choix de ces tombes : faut-il se fier à des critères historiques, esthétiques, symboliques, architecturaux ?
Parallèlement à tout ceci, Les Lanturelus réfléchissent à la restauration de la colonne au centre du cimetière mais également à des moyens de sensibilisation des habitants à ce lieu à la fois mémoriel et patrimonial.
Voilà quelques temps que nous n’avions pas donné de nouvelles, que ce soit sur le site ou sur les réseaux sociaux… Pourtant Les Lanturelus ne dorment pas, ils sont même particulièrement actifs !
Après avoir passé un moment à organiser notre week-end histoire (qui n’a pas eu le succès attendu), nous nous sommes lancés (ou plutôt nous avons repris) quelques projets qui nous tenaient à cœur. Réflexions pour un parcours touristique à La Ferté-Imbault, sauvegarde du patrimoine historique au cimetière, missions de collecte et de transcription…Ce n’est finalement pas rien.
Nous posterons prochainement quelques informations sur tous ces projets, n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’infos.
Amoureux des mots, des énigmes et des balades, préparez vous à partir à la recherche des Trésors de La Ferté-Imbault !
Les Lanturelus organiseront en effet un week-end sur le thème de l’Histoire les 9 et 10 avril 2016 avec plusieurs lots à la clé.
Une épreuve de mots-croisés aura lieu le samedi 9 à partir de 20 h 30 à la Maison des Associations. Cette soirée se voudra un défi pour tous les cruciverbistes puisqu’il faudra découvrir de nombreux mots liés à l’histoire du village. Personnages, lieux, événements… Les trésors de l’histoire fertoise se dévoileront ici. Pour vous aider, des livres et des articles sur La Ferté-Imbault ainsi que des dictionnaires seront mis à disposition.
Le rallye/course au trésor se déroulera toute la journée du 10, à partir de 9 h. Après les inscriptions à la Maison des Associations, vous serez invités à arpenter les rues et les chemins de la Ferté-Imbault pour y résoudre des énigmes, y découvrir des petits objets cachés et bien observer les lieux de patrimoine du village.
Pendant toute la manifestation, un point rafraîchissement et boutique sera installé à la Maison des Association.
À l’issue de chacune de ces deux journées, plusieurs lots en rapport avec l’Histoire et le Patrimoine seront offerts aux gagnants. Repartirez-vous avec les Trésors de La Ferté ?
Le Groupe de recherche archéologique et historique de Sologne (GRAHS) organise une nouvelle édition du Printemps des livres et autres productions culturelles de Sologne.
Pas moins de 85 auteurs et éditeurs sont attendus pour cette manifestation qui a lieu ce dimanche 28 février à Lamotte-Beuvron.
En plus d’être moyen efficace pour mettre à jour votre bibliothèque avec des livres sur l’histoire, le patrimoine et la vie locale, ce rendez-vous est également l’occasion de nombreux échanges avec les acteurs culturels de la région.
