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COVID-19 et Histoire

Le 11 mai, le déconfinement devrait commencer au soulagement de beaucoup de personnes. Néanmoins, nombreux sont celles et ceux qui s’interrogent sur le risque d’une deuxième vague de Covid-19 et sur la pertinence des mesures sanitaires engagées (ou non). Et c’est plutôt normal, du moins au regard de l’Histoire !

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Sauvegarde du cimetière : les Lanturelus au travail

Dans la journée d’hier, il y avait de l’agitation au cimetière de La Ferté-Imbault… Eh oui les Lanturelus organisaient une séance de nettoyage/sauvegarde patrimoniale !

Nous vous en avions déjà parlé (notamment ici et ) mais il est bon de le rappeler : notre association est engagée dans des travaux sur la sauvegarde de sépultures anciennes du cimetière communal de La Ferté-Imbault.

Long travail de préparation

Depuis les premières réflexions fin 2015/début 2016, nous n’avons pas chômé puisque nous avons cartographié l’ensemble du cimetière (en recoupant toutes les informations déjà existantes mais parfois difficilement exploitables) et photographié l’intégralité des tombes. Le tout en préparant avec la Commune une convention pour l’entretien de plusieurs tombeaux destinés à être relevés et donc à disparaître.

Une réalisation bien visible

Cette convention étant désormais finalisée et effective, nous avons donc commencé le travail plus visible du nettoyage et de l’entretien. Passage d’anti-mousse et d’anti-lichen, nettoyage de la rouille, polissage des plaques, peinture… Ce n’était pas un demi chantier pour redonner une nouvelle jeunesse aux monuments funéraires sélectionnés*.

Le résultat est particulièrement remarquable, comme le prouvent les vues ci-dessous.

Voici d’abord les sépultures avant notre intervention :

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Voilà Les Lanturelus en plein travail :

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Et enfin un premier résultat :

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Et après ?

Suite à cette opération, nous Lanturelus continuerons l’entretien des sépultures sélectionnées mais pas uniquement. Dans notre notre escarcelle, nous avons quelques idées concernant le cimetière fertois… Notamment la restauration de la croix hosannière qui commence à montrer de sérieux signes de vieillissement…

Sans compter toutes nos autres missions, beaucoup moins visibles mais tout aussi prenantes !

*L’ensemble des sépultures qui seront relevées par la Mairie ne peut être préservé. Une sélection a dû être opérée. Les monuments ont été choisis pour leur aspect historique ou architectural ou pour respecter une certaine cohérence dans l’aménagement de ce lieu de repos.

 

[Exposition] Matra à l’heure américaine

Afin de célébrer le centenaire de l’arrivée des Américains pendant la Grande Guerre, le Musée Matra présente depuis le début du mois une exposition exceptionnelle.

Baptisée C’est l’Amérique au Musée Matra, cet événement permet d’admirer une vingtaine de véhicules typiques du pays de l’Oncle Sam. Bien qu’elle rassemble principalement des véhicules des années 1920 aux années 1960, cette exposition met également en lumière quelques pièces plus récentes.

L’exposition a lieu du 6 avril au 11 novembre 2017 sur le site du Musée de Matra qui a pu rouvrir rapidement après les inondations de l’année dernière. C’est une occasion à ne pas rater pour tous les fans d’automobile et d’histoire industrielle !

[Conférence] Meuniers et Moulins

Dans les temps anciens, les moulins rythmaient la vie quotidienne. S’ils servaient pour la production textile, ils avaient surtout un grand intérêt pour la nourriture. En effet, sans moulin, on ne pouvait moudre le grain et obtenir de la farine. C’était toute la société qui dépendait de ces infrastructures.

Il n’était donc pas étonnant d’en rencontrer un assez grand nombre sur le cours de la Sauldre, de Salbris à Romorantin. Moulins banaux ou appartenant à de grands propriétaires, la plupart d’entre eux disparurent au cours des XIX et XXèmes siècles. L’industrialisation étant passée par là, ils étaient alors devenus obsolètes.

Revenant sur ce passé qui a marqué la Sologne, Vincent Habert réalisera une conférence intitulée Meuniers et Moulins en Sologne. Celle-ci aura lieu le 18 avril à la Fabrique Normant, le nouvel espace culturel de Romorantin-Lanthenay. Elle est organisée par les Amis du Musée de Sologne.

 

[Projection] Ces films qui nous racontent

Ciclic, l’agence régionale du Centre pour le livre, l’image et la culture numérique projette un film un peu particulier à Neung-sur-Beuvron.

Réalisé à partir de vidéos amateurs, Ces films qui nous racontent présente la petite et la grande Histoire de 1924 à 1969.

Depuis la photographie animée de Charles Marioton en 1924 à Bourges, les baignades dans le Cher de la famille Petit à l’été 1935, le quotidien des écoliers de Meslay-le-Vidame en 1938, l’Occupation à Châtillon-Coligny ou Avaray, la Libération d’Auneau ou de Meung-sur-Loire en passant par la mécanisation du monde agricole dans l’après-guerre à Marchéville, les festivités de la « Grande Semaine » à Tours en 1959, les festivités de la Foire de Pâques à Loches ou les manifestations de Mai 68 à Toursce sont autant de tranches de vie(s), de moments marquants de notre histoire collective mais aussi du rire et de l’émotion que ce film nous raconte !

L’Agence a monté ce film pour célébrer le travail de 10 ans de collecte et de travail autour du patrimoine de la Région Centre.

Le film sera donc diffusé le mardi 4 avril à Neung-sur-Beuvron, place du Champ de Foire, par le Cinémobile. La projection est au tarif de 2,50 €.

Vous pouvez voir la bande-annonce ici.

Tuto Généalogie

​Réaliser sa généalogie n’est pas forcément une chose aisée. Entre les démarches, la recherche et l’organisation, on peut vite être perdu…Enfin… Quand on a déjà su où et comment débuter !

En attendant un cours par les Lanturelus (nous ne lâchons pas l’idée), nous vous proposons un petit tutoriel vidéo par le youtubeur tourangeaux (et nationalement connu) Nota Bene. 

En espérant que ses conseils vous soient utiles, à bientôt !

https://youtu.be/d7i9gZtrn7A

[EXPO] Cimetières et art funéraire

En ce moment et jusqu’au 30 novembre 2016, les Archives départementales de Loir-et-Cher et le Comité départemental du patrimoine et de l’archéologie (CDPA41) présentent une exposition particulière sur les cimetières.

Baptisée Partir pour l’éternité. Cimetières et art funéraire en Loir-et-Cher, cette exposition aborde la question patrimoniale des cimetières à travers 2 approches distinctes. Tout d’abord le cimetière comme « lieu où se côtoient illustres et inconnus », ensuite le cimetière comme « musée où l’art funéraire excelle, où marbriers et fondeurs révèlent leur talent. »  Le but assumé de ce travail est de « mettre en valeur un patrimoine ignoré et parfois en péril. »

Cette thématique devrait particulièrement intéresser les habitants de La Ferté-Imbault puisque la commune a récemment débuté une politique de reprise des concessions abandonnées. Nous vous en parlions ici : une partie de l’histoire du cimetière fertois risque ainsi de disparaître…

Infos pratiques

Les visites sont libres et ont lieu sur le site des Archives départementales (2 rue Louis Bodin à Blois), lundi, mercredi, jeudi, vendredi. Plus d’infos sur la page de l’événement.

 

Une crue historique

La crue de ces derniers jours est terminée et il est déjà temps de revenir sur cet événement qui s’inscrit dans la mémoire collective.

La Sauldre, une histoire mouvementée

Les inondations dues à la Sauldre ne sont pas un élément nouveau dans l’histoire de La Ferté-Imbault. Si elles sont probablement mentionnées dans les plus vieux documents relatifs au village, elles sont clairement décrites dans les papiers du XIXème siècle, notamment dans les correspondances de l’abbé Bommer ou dans les délibérations de la Mairie.

Ce sont d’ailleurs ces crues (dont on notait à l’époque une certaine régularité) qui poussèrent les habitants à moderniser les ponts de l’île Saint-Taurin, à délocaliser l’ancienne église et à aménager le cours de la rivière afin de mieux la canaliser.

En l’absence de photographies et d’informations précises sur les hauteurs d’eau, deux crues majeures (plus récentes) de la Sauldre sont devenues la référence : celle de 1910 et celle de 2001 (la première étant plus importante que la seconde).

Vue de l'île Saint-Taurin depuis le château (1910)
Vue de l’île Saint-Taurin depuis le château (1910)

La crue de mai/juin 2016

Cette semaine, le niveau de la crue de 2001 a été largement dépassé pour égaler (dépasser ?) celui de 1910.

La Sauldre est largement sortie de son lit et a couvert une zone immense, d’abord sur la route de Theillay mais ensuite et surtout au nord du village (île Saint-Taurin, route de l’Écluse et rue de Saint-Viâtre).

L’inondation a été tellement importante qu’elle a même menacé le centre du bourg (rue du Gué, rue Bat-le-tan) et les lotissements des Pellois et du Marais.  Comme l’a dit un habitant : « Rejoindre la rue du marais jusqu’au cimetière en prenant toujours tout droit, c’est bien la première fois !« .

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Estimation des limites de la crue de 2016 au nord de La Ferté-Imbault

Dans les rues inondées, l’eau a dépassé un mètre de hauteur. Elle est ainsi rentrée dans de nombreuses habitations avec des niveaux allant jusqu’à 80/90 centimètres détruisant mobilier et électroménager et dégradant murs et installations électriques. Un premier bilan réalisé samedi faisait état de 70 habitations sinistrées.

Un patrimoine historique perdu

En plus de ces destructions qui touchent directement la vie des Fertois, le patrimoine de notre village n’a pas été épargné par la colère de la Sauldre.

Le château, entièrement encerclé, a vu ses douves en partie endommagées par le courant. C’est ce même courant qui a failli emporter la grande porte de l’enceinte rue des Ponts et qui a fragilisé les murs datant du Maréchal d’Estampes. Les quelques personnes qui sont passées à côté ont vu de l’eau qui s’échappait à travers la muraille.

L'eau sortant par les jointures du mur d'enceinte du château
L’eau sortant par les jointures du mur d’enceinte du château

La chapelle Saint-Taurin a également été impactée : le lutrin, les fonts baptismaux et le confessionnal ont baigné dans l’eau pendant deux jours et, en plus de la perte de la décoloration, on ne sait pas comment réagira le bois plus tard. Plus inquiétant : l’eau a accentué la chute de certains enduits et a surtout endommagé l’autel du XVIIème siècle. Les peintures qui le recouvrent ont été effacées sur environ 20 centimètres.

Dans la chapelle Saint-Taurin, les peintures de l'autel sont effacées.
Dans la chapelle Saint-Taurin, les peintures de l’autel sont effacées.

Enfin, la Sauldre a emporté avec elle un énorme morceau d’Histoire en détruisant partiellement les Vannes. L’élément le plus à droite (lorsqu’on regarde depuis le pont) de cet ensemble issu des anciens moulins a cédé sous la pression de la rivière. Ce patrimoine était en sursis depuis des années, il n’a pas résisté à cette dernière crue.

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Les Vannes sous la pression de la Sauldre

Solidarité et devoir de mémoire

En ces tristes moments pour notre village et ses habitants, l’association Les Lanturelus souhaite adresser tout son soutien aux sinistrés. Nous appelons également à la solidarité que ce soit pour le nettoyage ou pour l’aide aux victimes de cette catastrophe naturelle.

Dans le même temps, consciente du caractère historique de l’événement et afin de réaliser le devoir de mémoire, l’association Les Lanturelus lance une grande collecte sur les inondations de 2016.

Aussi dure soit cette Histoire, il faut la conserver pour qu’elle puisse servir aux générations futures. C’est pourquoi nous avons commencé à rassembler de nombreuses photographies (à consulter dans la galerie Facebook ci-dessous) et que nous vous invitons à nous faire parvenir tous vos documents ou témoignages relatant cette crue (au moins) centennale de la Sauldre.

 

[Conférence] Les voyages de Napoléon III en Sologne

Le Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Sologne organise une conférence sur le thème : Propos autour des voyages de Napoléon III en Sologne.

Cette conférence est l’occasion pour M. Bernard Heude de revenir sur les différents voyages, privés et/ou publics, de Louis-Napoléon Bonaparte en Sologne. L’accent est notamment mis sur ses visites à Chaon, Souvigny, La Ferté-Beauharnais, Lamotte-Beuvron et Vouzon.

Si des Fertois s’y rendent, ils pourront peut-être se renseigner sur l’impact de ces visites solognotes sur le territoire de La Ferté-Imbault. En effet, si on sait que dans les années 1850, l’empereur donna personnellement 500 F à l’abbé Jean-Léon Bommer pour aider à la reconstruction des ponts du village, on peut s’interroger sur son rôle dans le tracé du chemin de Chausse-Troupe. Une assez longue tradition voudrait que cette voie de communication ait été voulue par Napoléon III, dans sa politique de désenclavement de la Sologne.

Quoiqu’il en soit, vous pourrez assister à cette conférence le jeudi 19 Novembre 2015 à partir de 20h30 au cinéma « Le Méliès » à Lamotte-Beuvron. L’entrée est à 3 €

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