Madeleine Sologne

Madeleine Sologne
Madeleine Sologne en 1943.

Aadeleine Vouillon naît en 1912 à La Ferté-Imbault. Elle est issue d’une famille de tailleurs originaire de Sologne mais installée à Paris.

À 16 ans, suivant les traces familiales, elle devient apprentie à l’enseigne de Caroline Reboux, créatrice de chapeaux et haut lieu de la mode. Elle devient directrice de la maison « Chez Francine » à l’âge de 20 ans. Parallèlement, elle devient modèle du peintre Moïse Kisling et commence à prendre des cours de comédie. C’est à cette même époque qu’elle épouse, Alain Douarinou, cadreur de cinéma.

Sa carrière cinématographique et théâtrale débute en 1936-1937 et elle prend le pseudonyme de Madeleine Sologne. Au cinéma elle apparaît en 1936 dans La vie est à nous de Jean Renoir. Au théâtre, c’est en 1937 qu’elle fait ses premiers pas dans Boccace, conte 19.

Pendant la guerre puis l’occupation allemande, elle enchaîne les rôles avant de jouer en 1943 dans l’Éternel Retour de Jean Cocteau. Ce film, où elle donne la réplique à Jean Marais est un véritable succès.
À La Ferté-Imbault, sous le gouvernement de Vichy, elle participe à un spectacle de soutien aux prisonniers de guerre. Quand la France est libérée, contrairement à d’autres personnalités, elle n’est pas accusée de connivence avec l’ennemi, notamment en raison de ses choix politiques.

Divorcée d’Alain Douarinou, elle se remarie avec le producteur Léopold Schlossberg. Présente au cinéma et au théâtre, elle ne retrouve pas l’aura de l’Éternel Retour.

C’est probablement sa présence pour le centenaire de l’indépendance de La Ferté-Imbault en 1960 qui explique la venue de plusieurs personnalités politiques mais également des Compagnons de la chanson lors des festivités.

Dans les années 1960, Madeleine Sologne délaisse peu à peu le cinéma pour n’apparaître que sur scène et à la télévision.

Faîte Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 1970, elle arrête sa carrière avec son rôle dans l’Ortie en 1976.

Retirée à La Ferté-Imbault, elle décède à Vierzon en 1995.

Illustration : extrait de DELANOY Jean, L’Éternel retour (1943)

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