[Projection] Ces films qui nous racontent

Ciclic, l’agence régionale du Centre pour le livre, l’image et la culture numérique projette un film un peu particulier à Neung-sur-Beuvron.

Réalisé à partir de vidéos amateurs, Ces films qui nous racontent présente la petite et la grande Histoire de 1924 à 1969.

Depuis la photographie animée de Charles Marioton en 1924 à Bourges, les baignades dans le Cher de la famille Petit à l’été 1935, le quotidien des écoliers de Meslay-le-Vidame en 1938, l’Occupation à Châtillon-Coligny ou Avaray, la Libération d’Auneau ou de Meung-sur-Loire en passant par la mécanisation du monde agricole dans l’après-guerre à Marchéville, les festivités de la « Grande Semaine » à Tours en 1959, les festivités de la Foire de Pâques à Loches ou les manifestations de Mai 68 à Toursce sont autant de tranches de vie(s), de moments marquants de notre histoire collective mais aussi du rire et de l’émotion que ce film nous raconte !

L’Agence a monté ce film pour célébrer le travail de 10 ans de collecte et de travail autour du patrimoine de la Région Centre.

Le film sera donc diffusé le mardi 4 avril à Neung-sur-Beuvron, place du Champ de Foire, par le Cinémobile. La projection est au tarif de 2,50 €.

Vous pouvez voir la bande-annonce ici.

[Exposition] Guerre d’Algérie

Ce week-end, une exposition sur la guerre d’Algérie se tiendra à La Ferté-Imbault.

L’Algérie, une histoire encore vive

L’Histoire ce n’est pas que les temps anciens, c’est aussi les époques plus contemporaines.

En effet, la guerre d’Algérie  est un conflit  qui marque encore les consciences. Ceci s’explique notamment par la longue durée de cette crise (de 1954 à 1962) mais également par sa violence. Il ne faut pas oublier non plus que la perte de l’Algérie française a signifié la fin d’une ère : celle de la France en tant que puissance coloniale. Que cette politique de colonisation soit réhabilitée ou non, elle fait indéniablement partie de l’Histoire du pays. Elle fait partie de l’Histoire.

Exposition au village

L’antenne locale de l’Union Nationale des Combattants organise donc une exposition sur cette période sombre de l’histoire de France et de celle de l’Algérie. Elle présentera un point de vue particulier sur cet événement encore sujet à débat.

Cette exposition intitulée Guerre d’Algérie aura lieu à La Ferté-Imbault dans la salle Madeleine Sologne.

Le vernissage aura lieu le samedi à 11 heures. L’exposition débutera cette même journée à 14 heures pour finir à 17 heures. Dimanche, la salle sera ouverte de 10 heures à midi et de 14 heures à 17 heures.

L’exposition est gratuite.

Nettoyage au cimetière

Vous le savez, nous sommes engagés depuis quelques temps dans la sauvegarde du cimetière

Un projet de sauvegarde

Suite à la politique de reprise de certaines sépultures par la municipalité, nous avons recensé les tombes du cimetière et débuté une mission d’entretien de certains monuments funéraires remarquables.

Le but de ces deux missions est de préserver un cimetière existant depuis les années 1840 et rassemblant des sépultures notables pour leur modes et les personnes qu’elles rappellent.

Il était normal pour les Lanturelus de débuter ces travaux par le nettoyage du tombeau de l’abbé Bommer. Le résultat, en photo d’en-tête est assez bluffant ! 

Un projet collaboratif

Si cette première réalisation est exemplaire, le projet doit toutefois s’inscrire dans le long terme. 

En accord avec la Mairie, d’autres tombes seront protégés par les Lanturelus. L’association aimerait également restaurer la croix en briques sise au milieu du cimetière. 

Ce projet profitant à tous les habitants, nous sommes ouverts à toutes propositions d’aides afin d’en faire un travail collaboratif et plus agréable. À bon entendeur… 

 

L’Affaire Thomas : sorcellerie et guillotine

Ce 24 janvier marque le 130ème anniversaire de l’Affaire des époux Thomas, un fait divers teinté de sorcellerie qui se solda par la dernière exécution publique d’une femme en France.

Malheurs et sorcellerie

L’histoire se déroule à la fin du XIXème siècle.

Fermiers à Selles-Saint-Denis sur les terres du Luneau, Sylvain et Georgette Thomas formaient un couple modeste et sans histoires. Comme beaucoup de leurs voisins, ils étaient touchés par les difficultés de la vie paysanne en Sologne et par la malchance due au climat : leurs enfants tombèrent malades tout comme leurs bêtes et les récoltes furent plusieurs fois gâtés par les mauvaises saisons.

Ils se démarquaient toutefois de leurs voisins en un point : Marie Lebon, la mère de Georgette, était mal vue dans le pays. Certains la considéraient même comme une j’teuse de sorts, une sorcière.

Cette croyance en la sorcellerie, que l’on peut penser d’un autre âge, était encore tenace en Sologne. Sylvain et Georgette Thomas furent de plus en plus sûrs d’être victimes d’une malédiction. Ils se rendirent alors à Saint-Viâtre auprès d’un dénoueux de sorts qui leur conseilla alors de se débarrasser de la mère Lebon pour rompre le maléfice.page-2

Plus ou moins manipulé par ce personnage, le couple s’exécuta de façon particulièrement macabre le 29 juillet 1886. Avec la complicité des deux frères de Georgette, ils firent venir Marie Lebon à la ferme du Luneau, l’aspergèrent de pétrole puis la jetèrent directement dans la cheminée allumée. Le tout devant les trois enfants du couple.

Un drame qui fit grand bruit

C’est le témoignage de leur fille Eugénie, 8 ans à l’époque, qui fit condamner les criminels.  La Justice, convaincue que le motif était l’héritage Lebon, envoya les frères de Georgette au bagne et condamna les époux Thomas à la guillotine.

L’affaire fut grand bruit et fut relayée par les presses locales et nationales. Bien que celles-ci étaient friandes de faits divers, elles s’interrogeaient également sur l’avenir des trois enfants du couple maudit.

L’exécution publique eut lieu le 24 janvier 1887 à Romorantin sur la Place d’Armes (actuelle Place de la Paix). Elle attira une nombreuse foule  venue voir ces gens capables d’une telle horreur. Georgette Thomas espérant jusqu’à la fin une grâce présidentielle fit un tel scandale qu’on décida d’arrêter les exécutions publiques de femmes à partir de cette date.

Par la suite, ce fait divers inspira plusieurs écrivains dont peut-être Émile Zola qui fit brûler le père Fouan dans La Terre, sorti en 1887.

Il fallut attendre 1942 pour que le rôle de la superstition soit pleinement reconnu dans ce drame. C’est l’auteur régionaliste Hubert-Fillay qui montra l’importance de ces croyances dans son roman Des j’teux de sorts à la guillotine.

 

Sources : archives départementales de Loir-et-Cher ; « Complément d’enquête, l’Affaire Thomas…Un siècle après », 1987, article de presse, bibliothèque numérique des Lanturelus.

Tuto Généalogie

​Réaliser sa généalogie n’est pas forcément une chose aisée. Entre les démarches, la recherche et l’organisation, on peut vite être perdu…Enfin… Quand on a déjà su où et comment débuter !

En attendant un cours par les Lanturelus (nous ne lâchons pas l’idée), nous vous proposons un petit tutoriel vidéo par le youtubeur tourangeaux (et nationalement connu) Nota Bene. 

En espérant que ses conseils vous soient utiles, à bientôt !

https://youtu.be/d7i9gZtrn7A

Réponse à l’énigme du 3 novembre

Avec une semaine de retard, voici la réponse à l’énigme du 3 novembre.
 
Il fallait trouver l’emplacement de la croix Sainte Marie-Madeleine à La Ferté-Imbault.
 
La croix Marie-Madeleine est celle qui se trouve à la sortie du village par la route de Saint-Viâtre. Cette voie était auparavant connue sous le nom de « chemin de Marcilly-en-Gault ».
 
L’emplacement du calvaire pouvait aussi être deviné grâce à la mention « quartier chaussées de la Place ». Si le nom de ce quartier est aujourd’hui disparu, on peut néanmoins se rappeler du château de la Place.
En fait, ce domaine existait depuis le moyen-âge (son château ne date que du XIXe) et les « chaussées » étaient les terres qui bordaient celles de la Place.
 
En regardant sur ces mêmes terrains, on découvre un fossé définissant la limite des habitations. Il s’agit bien de ce troisième fossé d’enceinte dont parle Jean-Léon Bommer : un fossé qui existe probablement depuis les débuts du village !
 
La croix est donc toute (re)trouvée !
 
À très bientôt pour la prochaine énigme !

7 novembre 16h34 – Droit des Femmes

Droit des Femmes – 7 novembre 16h34

À tovs cevlx qui ces presente lettres verront Lez Lantvrelvs par la grace dv Roy sire d’icevx  salut ! Scavoir faisons qve si nostre idiome n’est poynt novel, noz idees sont de la mode la plvs recente notament povr le droit des femmes !

Si nous parlons souvent du passé (ou à la mode passée), nos idées restent ancrées dans le présent. Pour nous l’Histoire est plus qu’un souvenir : elle est avant tout un moyen de mieux avancer. Aujourd’hui, nous présentons donc un contenu lié à l’actualité mais également inscrit dans une dynamique longue et ancienne : le droit et l’égalité des femmes.

Ce 7 novembre 2016, un mouvement inédit a lieu en France pour réclamer la plus stricte égalité au niveau des salaires entre hommes et femmes. À cette occasion, nous vous invitons à consulter le storify ci-dessous. Rédigé par une maître de conférence en histoire contemporaine, cet ensemble de messages courts détaille de nombreux éléments sur la condition féminine et ses évolutions. Une manière de s’intéresser à d’autres personnes que « les grands hommes de l’Histoire ».

 

https://storify.com/LarrereMathilde/la-proletaire-du-proletaire-flora-tristan

[Énigme] Croix Sainte-Marie-Madeleine

Pour cette seconde énigme sur les croix du village, nous vous demandons de trouver l’actuel emplacement de la croix Marie-Madeleine ?

Bien évidemment, vous pouvez justifier votre réponse en expliquant les différentes indications présentes dans cet extrait de l’abbé Bommer.

Comme l’énigme n’est pas très difficile, nous avons laissé le texte d’origine pour que vous tentiez un peu de paléographie du XIXe siècle (facile).

La réponse viendra dans une semaine.

croix-madeleine

Réponse à l’énigme du 27 octobre

Et voici la réponse à la première énigme de la série sur les croix. C’est Bilou Bils qui a trouvé la bonne réponse : il s’agit bien de la croix de la Place des Tilleuls (entre l’épicerie et le château) !

En effet, le « fond du bourg » fait bien référence au cœur de notre petite agglomération. C’est là que se tenaient les marchés puisqu’il existait jusqu’en 1830 des anciennes halles au milieu de cette place.
Est-ce que l’auberge mentionnée est devenue par la suite le Cheval Blanc puis la Tête de Lard ? Difficile à dire.
Le siège du Bailli est probablement le bâtiment d’habitation entre l’actuelle épicerie et les anciennes écuries du château.

L’église dont parle l’abbé Bommer est l’église Saint-Nicolas qui fut détruite au milieu du XVIIIe siècle et qu’on voit apparaître sur de vieux plans. C’est elle qui a donné son nom à la Ruelle Saint-Nicolas.

La croix actuelle est un don de la famille Fresson (châtelains et maire) dans les années 1870. Don mal accueilli par le curé Bommer qui y voyait l’entremise du maire dans les affaires de la paroisse.

Il est a noté que cette croix Saint-Nicolas ou calvaire Fresson est également connue sous le nom de croix buisée car on l’habillait de buis lors du Dimanche des Rameaux.
Dernière anecdote : la croix a été déplacée au moins une fois puisqu’elle se trouvait auparavant devant l’ancienne poste.

Dur dur, d’aller à la messe

Depuis de très nombreuses années, le mois de novembre est celui de la foire de la Plisson à Romorantin. Cet évènement a toujours attiré beaucoup de monde  dans un rayon assez important.

La popularité de la Plisson est telle que dans les années 1860, le curé Jean-Léon Bommer a du mal à rassembler ses ouailles pour la messe… Découverte dans un texte qui fait aujourd’hui sourire (on note au passage le tacle contre les voisins Sellois).

 dur-dur-daller-a-la-messe